Face à l’urgence climatique et aux attentes grandissantes en matière de développement durable, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) s’est imposée comme un enjeu incontournable pour les organisations.
Au-delà des déclarations d’intention, les entreprises comprennent qu’elles doivent agir concrètement – et que leurs salariés sont des acteurs clés de cette transition écologique.
En effet, une large majorité des collaborateurs souhaite participer aux démarches durables. Selon un article de Civitime, 70 % des employés aimeraient contribuer davantage à la stratégie RSE de leur entreprise.
Ce vivier d’enthousiasme interne est une opportunité en or. Impliquer ses salariés dans des initiatives RSE, notamment via des challenges ludiques en interne, permet de transformer cet engouement en actions tangibles au quotidien.
Dans cet article, nous explorerons pourquoi l’engagement des employés est essentiel pour une RSE réussie, quelles idées de challenges écologiques peuvent être lancées en interne, des exemples concrets d’entreprises pionnières, des données chiffrées attestant des bénéfices obtenus, ainsi que des conseils pratiques pour organiser ces défis avec succès pour des résultats concrets (seule le spectre écologique sera pris en compte pour cet article).
Préparez-vous à booster votre marque employeur tout en faisant du bien à la planète, le tout dans une ambiance collaborative et stimulante !
Pourquoi impliquer ses salariés dans la RSE ?
Impliquer activement les salariés dans la démarche RSE présente de multiples avantages à la fois pour l’entreprise, ses employés et la société.
Engagement et motivation accrus
Un salarié qui participe à un projet écologique d’entreprise se sent utile et valorisé. Cette fierté d’agir pour le bien commun renforce le sentiment d’appartenance et la motivation. On observe ainsi que les collaborateurs des entreprises engagées adhèrent bien davantage aux valeurs de leur organisation (81 % contre 58 % dans les entreprises moins engagées) et s’y sentent plus épanouis (80 % contre 62 % lorsque la RSE est négligée).
Concrètement, un défi RSE interne peut souder les équipes autour d’une cause partagée, améliorer la cohésion et même réduire le turnover : les salariés donnent plus de sens à leur travail et envisagent de rester plus longtemps dans l’entreprise. Par exemple, 82 % des employés d’entreprises ayant un service RSE se projettent encore dans leur poste dans 3 ans, contre 68 % dans les entreprises sans fonction RSE.
Image de marque et attractivité renforcées
Une entreprise qui mobilise ses troupes sur des actions durables envoie un signal fort à l’extérieur. Sa marque employeur s’en trouve améliorée, ce qui facilite le recrutement et la fidélisation des talents.
D’après un sondage OpinionWay, 77 % des salariés français estiment qu’une entreprise qui prend en compte la RSE est plus attractive et 69 % considèrent même que la politique RSE est un critère de choix pour rejoindre ou rester dans l’entreprise.
En impliquant vos équipes dans des challenges écologiques visibles (communication interne, réseaux sociaux, etc.), vous montrez concrètement vos engagements. Cette authenticité renforce la confiance du grand public, des clients et des partenaires. En interne, la fierté de travailler pour une société responsable stimule encore davantage l’engagement du personnel.
Impact environnemental réel
Chaque petit geste compte, et mis bout à bout les actions de centaines de salariés font la différence sur le bilan environnemental de l’entreprise. Mettre en œuvre des actions pour sensibiliser et challenger le personnel aux éco-gestes permet de réduire significativement les déchets, les émissions et les consommations d’énergie.
Par exemple, encourager le télétravail ou la mobilité douce a un effet mesurable : en France, le développement du travail à distance a évité 3,3 millions de déplacements hebdomadaires et 3 200 tonnes de CO₂ par semaine.
De même, mettre en place un programme interne de réduction des déchets peut diminuer drastiquement le volume de poubelles d’une organisation en quelques mois. En mobilisant l’intelligence collective de vos employés, vous pourrez identifier de nombreuses idées d’amélioration durable et les implémenter bien plus efficacement qu’avec une approche top-down seule.
L’entreprise y gagne en performance écologique et souvent en économies (moins de gaspillage de ressources, moins de dépenses énergétiques, etc.), tandis que les salariés constatent concrètement l’impact positif de leurs efforts au quotidien – un cercle vertueux gagnant-gagnant.
Idées de challenges internes pour sensibiliser aux enjeux environnementaux
Organiser des challenges en interne est un excellent moyen de diffuser la culture du développement durable de façon ludique. Voici quelques idées d’animations et défis écologiques à proposer à vos troupes (à adapter selon votre secteur et vos objectifs).
Challenge zéro déchet
Pendant une période donnée (une journée, une semaine, un mois), les collaborateurs doivent réduire au maximum leurs déchets au bureau. On peut lancer le défi par équipes ou services, avec un système de points (par exemple chaque déchet évité ou chaque geste éco-responsable rapporte des points).
L’objectif est d’adopter les bons réflexes : apporter un mug réutilisable au lieu de gobelets, trier et composter, éviter les impressions inutiles, etc. Ce challenge sensibilise de manière concrète à la réduction des déchets et peut se clôturer par un pesage symbolique des poubelles de chaque équipe. Succès garanti lors de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets ! (Certains ont même instauré une journée de travail “100 % zéro déchet” pour marquer les esprits.)
Concours de mobilité douce
Comment venir au travail autrement qu’en voiture solo ? Ce concours incite les salariés à privilégier les transports durables sur leurs trajets domicile-travail : covoiturage, vélo, marche, transports en commun…
Chaque participant enregistre ses déplacements verts, et on récompense ceux ou celles qui cumulent le plus de kilomètres sans voiture thermique et qui réduisent ainsi leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce défi peut être mené lors de la Semaine de la Mobilité ou du Challenge Mobilité de votre région. À la clé : moins de CO₂, des employés en meilleure forme, et une ambiance sympathique (les collègues peuvent se lancer des défis entre eux, partager leurs selfies à vélo, etc.).
Les entreprises peuvent même doter le concours de quelques lots (par ex. un bon d’achat vélo pour le vainqueur) ou reverser 1 € à une association environnementale par kilomètre parcouru en mobilité douce.
Défis d’économie d’énergie
Réduire les consommations d’électricité et d’eau au bureau, c’est possible grâce à la participation de tous. On peut, par exemple, organiser un défi inter-étage ou inter-agences pour baisser sa consommation d’énergie sur un mois donné par rapport aux mois précédents.
Chaque équipe rivalise d’initiatives : extinction systématique des lumières et ordinateurs en sortant, éco-gestes sur la climatisation ou le chauffage, installation de multiprises à interrupteur, etc. Les résultats peuvent être mesurés via les compteurs ou factures. Prendre en compte le pourcentage de réduction atteint déterminera le vainqueur. Un tel challenge permet de faire émerger de bonnes pratiques (qui pourront devenir la norme) et de réaliser des économies non négligeables pour l’entreprise en plus de l’effet écologique.
Pourquoi ne pas combiner cela avec un quiz interactif sur les éco-gestes au bureau pour allier pédagogie et compétition amicale ?
Journées de sensibilisation interactives
Plutôt qu’un défi au long cours, vous pouvez ponctuellement organiser des journées vertes ludiques. Par exemple, une « Green Day » au cours de laquelle se tiennent divers ateliers et mini-challenges : atelier DIY pour fabriquer ses produits ménagers écolos, jeu concours de tri des déchets (qui saura trier correctement le plus vite ?), stand de réalité virtuelle sur le changement climatique, quizz géant sur l’empreinte carbone, etc.
Les salariés passent d’une activité à l’autre, gagnent des points ou des badges, et découvrent de manière concrète les enjeux environnementaux. Ce type d’événement, qui peut s’inscrire dans la Semaine du Développement Durable, crée un fort engagement sur une courte période et peut servir de déclic pour initier ensuite des actions plus durables. N’hésitez pas à inviter des associations locales ou des experts pour animer des sessions (par ex. une mini-conférence inspirante en fin de journée).
Hackathons écologiques
Importé du monde de la tech, le hackathon est un marathon d’innovation où des équipes pluridisciplinaires planchent intensivement pendant 24 à 48h sur un sujet donné. Appliqué à la RSE, un hackathon interne peut réunir développeurs, ingénieurs, marketeurs, etc., autour d’un challenge écolo à résoudre. Par exemple : « Comment numériser nos processus tout en réduisant l’empreinte carbone numérique ? » ou « Trouver une solution innovante pour recycler nos déchets de production. »
À l’issue du temps imparti, chaque équipe présente un prototype ou un concept, et un jury désigne le projet gagnant, qui pourra être développé en interne. Ce format d’innovation participative stimule la créativité et l’esprit d’équipe. Il a déjà fait ses preuves dans plusieurs entreprises : en 2023, la société financière CACEIS a organisé un hackathon interne dédié à l’éco-conception numérique, avec de nombreuses solutions Green IT proposées par les collaborateurs. Le succès a été tel que l’initiative sera reconduite pour approfondir les meilleures idées.
Challenges d’innovation durable
Sur un format un peu plus long que le hackathon, l’entreprise peut lancer un concours interne d’idées ou de projets durables (énergies renouvelables, sensibilisation au réchauffement climatique et impacts sociaux…). Tous les salariés sont invités à soumettre leur idée pour améliorer l’impact environnemental ou sociétal de l’entreprise : nouvelle offre éco-conçue, optimisation d’un process, action solidaire locale…
Les meilleures propositions (élues par un vote du personnel ou choisies par un comité RSE) seront mises en œuvre avec le soutien de l’entreprise. Ce type de challenge encourage l’intrapreneuriat et donne la parole aux collaborateurs qui connaissent souvent très bien le terrain. C’est ainsi que certaines innovations voient le jour.
Par exemple, le groupe L’Oréal a pu réduire fortement ses déchets plastiques en impliquant ses équipes terrain dans la recherche de solutions alternatives aux emballages.
De même, des entreprises font appel à des plateformes participatives pour recueillir en continu les défis ou idées RSE de leurs employés. Enfin, des défis inter-entreprises existent également : l’initiative Ma Petite Planète propose un challenge de défis écologiques à vivre en équipe entre collègues pendant 3 semaines, qui a déjà conquis de nombreux salariés partout en France.
Exemples d’entreprises ayant mis en place ces initiatives
De nombreuses entreprises, tous secteurs confondus, ont déjà sauté le pas et impliquent leurs collaborateurs via des challenges RSE internes.
Voici quelques exemples inspirants :
Hackathon vert chez CACEIS (banque)
Comme mentionné plus haut, CACEIS (banque/finance) a lancé un hackathon interne autour du numérique responsable. Durant deux jours, des équipes de salariés ont planché sur l’éco-conception logicielle afin de réduire la consommation énergétique de leurs serveurs et applications. Cet événement a abouti à des optimisations concrètes (meilleure efficacité des requêtes, code allégé, etc.) et surtout a suscité un fort enthousiasme en interne.
La direction, ravie des solutions proposées, a encouragé leur déploiement et fait du hackathon un rendez-vous annuel. CACEIS montre qu’innovation technologique et écologie peuvent aller de pair grâce à l’intelligence collective des collaborateurs.
Défi zéro déchet chez Decathlon (industrie)
L’enseigne de sport Decathlon a mis en place un challenge « zéro plastique » dans plusieurs de ses magasins pilotes. Pendant un mois, les équipes en magasin devaient réduire ou éliminer l’usage de plastique à usage unique : suppression des gobelets et couverts jetables en salle de pause, amélioration du tri en caisse, sensibilisation des clients aux sacs réutilisables, etc. Les résultats ont été probants avec une réduction de plus de 80% des déchets plastiques dans les sites tests. Forts de ce succès, ces éco-gestes ont été généralisés à l’ensemble des magasins en France. Les collaborateurs, très impliqués, ont apprécié d’être moteurs du changement et de voir leurs idées locales adoptées à grande échelle.
Innovation participative chez Microsoft (IT)
Le géant Microsoft organise chaque année un “One Week Hackathon” mondial où ses employés peuvent travailler sur les projets de leur choix, en dehors de leurs missions habituelles. Récemment, une catégorie spéciale « Sustainability » a été créée pour encourager le développement d’outils au service de l’environnement. Des centaines d’employés ont ainsi proposé des solutions – par exemple un prototype d’IA pour optimiser la consommation d’énergie des data centers. Les projets les plus prometteurs reçoivent des fonds et un support pour devenir réalité. Ce genre d’initiative montre qu’impliquer les salariés dans la RSE peut aussi générer de l’innovation produit et de la valeur ajoutée pour l’entreprise.
Challenge mobilité inter-entreprises (secteur public)
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, un challenge mobilité est organisé chaque année avec la participation de multiples entreprises et administrations locales. En 2023, on a compté 2 895 établissements inscrits et plus de 97 000 participants (employés) qui ont délaissé la voiture solo au profit de modes de transport durables le temps d’une journée.
Des entreprises comme la SNCF, Michelin ou la Poste ont brillamment mobilisé leur personnel à cette occasion, remportant des trophées dans leurs catégories. Ce genre d’événement régional illustre l’engouement des salariés dès qu’il s’agit de se challenger pour la bonne cause – et souvent, les habitudes vertueuses prises pendant le challenge (covoiturage entre collègues, usage du vélo) perdurent au-delà.
Journées éco-solidaires chez Carrefour (distribution)
Le groupe Carrefour a instauré des « journées Earth Day » dans ses sièges et hypermarchés, où les collaborateurs participent à des actions concrètes comme des collectes de déchets aux abords des magasins, des ateliers d’agriculture urbaine (potagers sur le parking ou le toit du magasin), ou encore des challenges internes de réduction du gaspillage alimentaire aux rayons frais.
Ces journées, souvent couplées à un mécénat (Carrefour double les quantités collectées en faisant un don aux Banques Alimentaires, par exemple), créent une forte adhésion.
Le partage en interne des photos et résultats (kilos de déchets ramassés, repas sauvés du gaspillage…) entretient la motivation et donne envie à d’autres sites du groupe d’organiser les mêmes événements.
Chaque entreprise peut trouver l’initiative adaptée à sa culture et à ses enjeux. L’important est de créer du lien entre la stratégie RSE et le quotidien des collaborateurs, comme l’illustrent ces exemples. Quand la RSE devient l’affaire de tous et se vit de manière participative, elle a bien plus d’impact qu’une simple directive venue d’en haut.
Données chiffrées et études sur l’impact des challenges internes
De nombreuses études viennent confirmer l’intuition que l’engagement des salariés dans les actions RSE profite autant aux employés qu’à l’entreprise. Découvrez quelques chiffres clés et enseignements à retenir sur l’impact des challenges internes.
Engagement salarié et performance de l’entreprise
Plus les collaborateurs s’investissent dans des programmes à impact, plus ils restent fidèles à l’entreprise et contribuent à sa réussite. Une étude portant sur plus de 400 entreprises a montré que le taux de départ des nouveaux employés chute de 52 % lorsque ceux-ci participent à des programmes d’engagement solidaire de leur employeur.
Autrement dit, animer un réseau de salariés engagés (par exemple via du bénévolat d’entreprise, des collectes de fonds, des défis caritatifs) est un levier puissant de rétention des talents – particulièrement pour les recrues récentes en quête de sens.
Cette même étude souligne que l’implication dans la RSE répond au besoin de vision et d’impact des employés, un facteur souvent négligé dans la fidélisation. À l’heure du quiet quitting, proposer aux équipes de s’engager concrètement dans des challenges RSE peut donc faire la différence en termes de motivation et de stabilité des effectifs.
Écart entre intentions et actions RSE : le rôle des défis internes
Selon le Baromètre RSE OpinionWay/Kelio, 71 % des salariés souhaiteraient que leur entreprise prenne des actions pour limiter son impact environnemental. Parmi les mesures concrètes attendues, 64 % des employés citent la mise en place de challenges internes de réduction de l’empreinte carbone. Cependant, 64 % pensent aussi que la RSE de leur organisation reste trop souvent un affichage d’image plus qu’un véritable engagement. Ces chiffres indiquent que beaucoup de collaborateurs attendent des actes et sont prêts à y participer, mais perçoivent parfois un manque de projets concrets.
Les défis internes viennent précisément combler ce fossé entre le discours et l’action : en traduisant les objectifs RSE en expériences participatives, l’entreprise donne corps à sa promesse et embarque ses troupes dans le changement. À la clé, une meilleure perception de l’efficacité de la stratégie RSE – déjà 70 % des salariés jugent les actions RSE de leur entreprise efficaces d’après le baromètre du Medef, un chiffre qui ne pourra qu’augmenter avec la multiplication des démarches participatives.
Impacts mesurables sur la performance RSE
Impliquer les employés permet d’améliorer divers indicateurs extra-financiers. Par exemple, dans les entreprises dotées d’un service RSE, 75 % des collaborateurs considèrent que leur société a un impact positif sur la société, contre seulement 44 % dans les entreprises n’ayant pas de démarche RSE structurée.
Cela montre que la perception interne de l’utilité sociale de l’entreprise est largement supérieure quand une politique RSE existe – et on peut supposer qu’elle est encore renforcée lorsque les salariés y contribuent activement. Côté climat de travail, les bénéfices sont également palpables : bien-être accru, fierté collective, échanges enrichis entre collègues de services différents lors des challenges, etc.
Certains projets écologiques internes génèrent même des économies financières mesurables (réduction des consommations d’énergie, optimisation des ressources) qui améliorent la performance globale de l’entreprise.
D’après France Stratégie, intégrer l’impact socio-environnemental dans sa vision d’entreprise conduit à un modèle d’affaires plus durable et résilient, et peut augmenter d’environ 13 % le chiffre d’affaires à long terme.
Les challenges RSE, modestes en apparence, s’inscrivent en fait dans cette dynamique de performance globale en alignant les valeurs, les actes et les résultats.
En somme, les chiffres confirment que faire vivre la RSE via des défis concrets est un investissement payant : on y gagne des collaborateurs plus engagés, une meilleure rétention, une image de marque boostée et des progrès environnementaux significatifs. L’entreprise responsable qui sait mobiliser ses forces vives crée un cercle vertueux où tout le monde sort gagnant, y compris la planète.
Conseils pratiques pour réussir la mise en place de ces challenges
Envie de vous lancer et d’organiser un challenge RSE au sein de votre organisation ? Voici quelques bonnes pratiques pour maximiser vos chances de succès et embarquer un maximum de monde dans l’aventure :
Communiquer et donner du sens en amont
La phase de préparation est cruciale. Avant de lancer le top départ du défi, expliquez le pourquoi aux équipes. Organiser des sessions de sensibilisation sur le thème (atelier, projection, formation éclair) pour que chacun comprenne l’importance de la problématique abordée.
Par exemple, si vous préparez un challenge sur la réduction des déchets, une petite présentation sur l’impact des déchets plastiques dans l’océan motivera vos troupes. Soignez également l’annonce du challenge : un email enthousiaste de la direction, des affiches ludiques dans les locaux, un teaser sur l’intranet… Il faut susciter l’adhésion dès le départ en montrant que ce sera à la fois fun et utile. N’hésitez pas à impliquer quelques ambassadeurs (des salariés volontaires et déjà sensibles au sujet) pour promouvoir le défi auprès de leurs collègues – le bouche-à-oreille interne est puissant.
Impliquer les salariés dans la conception du challenge
Plutôt que d’imposer un format figé, co-construisez le défi avec vos collaborateurs. Demandez-leur leurs idées lors d’un petit sondage ou atelier créatif : quels types de défis les amuseraient, quelles récompenses les feraient vibrer, quelles contraintes il faudrait anticiper… Les employés seront d’autant plus motivés à participer à un challenge qu’ils ont contribué à imaginer.
Cela permet aussi d’ajuster l’initiative à la culture maison. Par exemple, si vos équipes sont très connectées, intégrez une application mobile pour suivre les scores en temps réel. Si au contraire l’ambiance est plus artisanale, misez sur un grand tableau des scores affiché à la cafétéria. L’important est que chacun se sente acteur du projet dès le début. Pensez également à rendre le challenge accessible à tous les profils : constituez des équipes mélangeant les services et niveaux hiérarchiques, prévoyez du temps de participation sur les heures de travail, et offrez des alternatives pour les salariés à distance ou en horaires décalés.
Fixer des objectifs clairs et mesurables
Un bon challenge s’appuie sur des objectifs précis, pour garder le cap. Par exemple : « Réduire de 20 % la consommation de papier en un mois » ou « Atteindre 500 km en mobilité douce sur une semaine ».
Des cibles chiffrées donnent un but commun et facilitent l’évaluation finale. Veillez toutefois à ce qu’elles soient réalistes et atteignables, sous peine de décourager les troupes. Mieux vaut plusieurs petits objectifs progressifs qu’un objectif hors de portée. Vous pouvez aussi définir des paliers avec des p’tits bonus : à mi-chemin du défi, si on a atteint X % de l’objectif, alors la direction s’engage à telle action (ex : financer la plantation d’arbres, organiser un petit-déjeuner bio offert à tous…). Cela maintient l’intérêt sur la durée.
Suivre et mesurer les résultats
Tout au long du challenge, suivez l’avancement et communiquez régulièrement sur les progrès. Tenez un « tableau de bord » visible de tous (via un email hebdo ou un affichage) indiquant où on en est par rapport à l’objectif : cela stimule l’esprit de compétition amicale. À la fin, faites le bilan chiffré : kilos de déchets évités, km parcourus, kWh économisés, nombre de participants…